Un salarié déplore une absence d’évolution de carrière et une suspension de ses missions, depuis qu’il est devenu délégué syndical. Une discrimination qui justifie une indemnisation, estime-t-il. Mais l’employeur a une explication toute trouvée. Convaincra-t-elle le juge ?
Un salarié protégé s’estime victime d’une discrimination syndicale et d’une inégalité de traitement en l’absence d’évolution de sa rémunération et de fourniture d’un travail régulier. Il demande donc une indemnisation à son employeur.
Pourtant, rétorque l’employeur, le salarié n’est pas en situation défavorable au niveau de sa rémunération par rapport à d’autres salariés placés dans une situation similaire (certains n’ayant pas eu d’augmentation de salaire depuis 6 ans, un autre ayant même une rémunération inférieure à la sienne). Quant aux missions interrompues, elles l’ont été à la demande des clients auprès desquels il était affecté du fait de son comportement inadapté.
Autant d’éléments objectifs étrangers à toute discrimination syndicale, selon le juge qui donne raison… à l’employeur.
Source : Arrêt de la Cour de Cassation, chambre sociale, du 18 novembre 2020, n° 18-25710
Une (in)égalité de traitement à justifier ! © Copyright WebLex – 2020