Dans le cadre de la crise sanitaire, et pour favoriser l’embauche des jeunes, le gouvernement est venu créer une nouvelle aide exceptionnelle, attribuée aux employeurs pour la 1re année d’exécution des contrats d’apprentissage et de professionnalisation… Sous quelles conditions ?
Les contrats d’apprentissage conclus entre le 1er et le 31 mars 2021 ouvrent droit à une aide exceptionnelle au titre de la 1re année d’exécution du contrat, versée à l’employeur par l’Etat :
Les contrats de professionnalisation conclus entre le 1er et le 31 mars 2021 pour les salariés âgés de moins de 30 ans à la date de conclusion du contrat ouvrent également droit à cette aide exceptionnelle lorsqu’ils sont conclus :
Le montant de cette aide est fixé à :
Notez que pour la détermination du seuil de 250 salariés, il convient de prendre en compte l’effectif salarié annuel de l’employeur, y compris lorsqu’il s’agit d’une personne morale comportant plusieurs établissements. Cet effectif correspond à la moyenne du nombre de personnes employées au cours de chacun des mois de l’année civile précédente.
L’aide exceptionnelle due au titre des contrats d’apprentissage est versée mensuellement avant le paiement de la rémunération par l’employeur, et dans l’attente des données mentionnées dans la DSN effectuée par l’employeur. A défaut de transmission de ces données, l’aide est suspendue pour le mois suivant.
L’aide exceptionnelle due au titre des contrats de professionnalisation doit également être versée avant le paiement de la rémunération par l’employeur. Chaque mois d’exécution du contrat, l’employeur transmet le bulletin de paie du salarié du mois concerné à l’Agence de services et de paiement (ASP).
A défaut de transmission du bulletin de paie par l’employeur, le mois suivant, l’aide est suspendue.
Dans tous les cas, en cas de rupture anticipée du contrat, l’aide n’est pas due à compter du mois suivant la date de fin du contrat.
En cas de suspension du contrat ayant conduit à l’absence de versement de rémunération, l’aide n’est pas due pour le mois considéré.
Les sommes indûment perçues sont remboursées à l’ASP. Pour information, l’ASP traite également les réclamations et recours relatifs à ces aides.
Notez qu’elle peut demander à l’employeur toute information et document complémentaire nécessaires au paiement et au contrôle du respect des conditions d’attributions de ces aides.
Cette aide est due de manière automatique pour les employeurs de moins de 250 salariés.
En revanche, pour les entreprises d’au moins 250 salariés, le bénéfice des aides est subordonné à l’engagement de l’employeur de respecter certaines conditions.
Dans ce cadre, il doit s’engager à ce que 5 % de son effectif salarié total annuel au 31 décembre 2021 soit composé de :
Si ce seuil de 5 % n’est pas atteint, l’employeur qui souhaite bénéficier de l’aide devra remplir les conditions suivantes :
Ces règles d’engagement sont également applicables :
Pour information, ces conditions sont réputées satisfaites pour les entreprises d’au moins 250 salariés assujetties à la taxe d’apprentissage et qui sont exonérées de la contribution supplémentaire à l’apprentissage.
Pour pouvoir bénéficier de l’aide, l’engagement, portant sur le respect des obligations en matière d’effectif doit être transmis à l’ASP, dans un délai de 8 mois à compter de la date de conclusion du contrat. A défaut de transmission dans ce délai, l’aide n’est pas due.
Les modalités de cette transmission pourront être mises en œuvre par l’ASP par voie dématérialisée.
Enfin, l’entreprise d’au moins 250 salariés qui a bénéficié de l’aide, devra adresser à l’ASP, au plus tard le 31 mai 2022, une déclaration sur l’honneur attestant du respect de ces engagements. A défaut, l’ASP pourra récupérer les sommes versées.
Source : Décret n° 2021-224 du 26 février 2021 portant attribution d’une aide exceptionnelle aux employeurs d’apprentis et de salariés en contrats de professionnalisation
Coronavirus (COVID-19) : une nouvelle aide exceptionnelle pour l’embauche de jeunes ? © Copyright WebLex – 2021