Un restaurateur demande le renouvellement de son bail commercial au propriétaire du local. Constatant que ce dernier ne lui répond pas, il en déduit, après l’expiration d’un délai de 3 mois, que son silence vaut acceptation du renouvellement… A tort ou à raison ?
Un restaurateur demande le renouvellement de son bail commercial au propriétaire du local et, parce qu’il n’obtient aucune réponse, en déduit, après l’expiration d’un délai de 3 mois, que le silence de ce dernier vaut acceptation du renouvellement.
« Absolument pas ! » répond le propriétaire qui rappelle qu’il lui demande de quitter les lieux pour non-respect de ses obligations prévues dans le bail, depuis 3 ans, constatant notamment :
Ces manquements n’ayant pas été régularisés après le renouvellement du bail et malgré plusieurs demandes, le locataire doit, selon lui, quitter les lieux.
Ce que le juge confirme : lorsque le bailleur ne répond pas à une demande de renouvellement de bail dans un délai de 3 mois son silence vaut en principe acceptation, sauf si des manquements postérieurs à ce renouvellement ont été constatés.
Puisque c’est le cas ici, l’expulsion du locataire est justifiée.
Source : Arrêt de la Cour de cassation, 3e chambre civile, n°19-26021, du 20 mai 2021
Renouvellement d’un bail commercial : silence du bailleur = acceptation ? © Copyright WebLex – 2021