Constatant qu’elle touche moins que le SMIC malgré le fait qu’elle travaille au moins 35 h par semaine, une co-gérante (non-salariée) de succursale de commerce alimentaire demande un rappel de rémunération…Va-t-elle l’obtenir ?
Une société conclut avec un couple marié un contrat de cogérance non-salariée de commerce de détail alimentaire.
Quelque temps plus tard, constatant qu’elle touche moins que le SMIC, l’épouse co-gérante réclame à la société un rappel de rémunération. Elle indique, en effet, qu’elle travaille au moins 35 h par semaine en raison des horaires d’ouverture du magasin, ainsi que de l’ampleur des tâches exigées par la société.
Sauf qu’un contrat de cogérance implique que l’un des co-gérants ait une activité et donc une rémunération incomplète, estime la société. D’autant que l’épouse ne prouve pas que des heures de travail déterminées lui auraient été imposées…
Un raisonnement non suivi par le juge, qui rappelle que les gérants non-salariés de succursales de commerce de détail alimentaire sont soumis aux mêmes dispositions légales que les salariés lorsqu’il est question de la durée du travail. Et parce que la co-gérante apporte des éléments suffisamment précis quant à l’accomplissement de ses heures de travail, le rappel de rémunération qu’elle réclame lui est accordé.
Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 29 septembre 2021, n° 20-10634
Co-gérant de succursale de commerce alimentaire : quelle rémunération ? © Copyright WebLex – 2021