Dans certains cas, un salarié protégé dont le licenciement est annulé et qui est réintégré dans l’entreprise, peut bénéficier d’une indemnité d’éviction. Se pose alors la question de savoir si l’impôt sur le revenu dû au titre de cette indemnité d’éviction est un préjudice que l’employeur doit aussi réparer. Réponse du juge…
Après que son licenciement a été annulé, un salarié protégé est réintégré dans son entreprise. En raison de la période importante écoulée entre son licenciement et sa réintégration, il perçoit une indemnité d’éviction élevée… qui entraîne une majoration conséquente du montant de son impôt sur le revenu.
Une injustice, selon lui, qui le pousse à réclamer à l’employeur le versement d’une nouvelle indemnisation pour compenser cette augmentation d’impôt.
« Non », décide le juge : les règles fiscales qui encadrent l’imposition des revenus sont sans incidence sur les obligations des personnes responsables du dommage et le calcul de l’indemnisation de la victime.
Autrement dit, l’employeur n’a pas à indemniser le salarié pour l’augmentation de ses impôts à la suite du versement de l’indemnité d’éviction.
Source : Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, du 6 avril 2022, n°20-22918
Augmentation d’impôt : la faute à l’employeur ? © Copyright WebLex – 2022