Les épisodes de ruptures d’approvisionnement en médicaments s’accentuent en Europe. Rien qu’en France on observe, entre 2008 et 2021 une augmentation de 4 809 % des cas de ruptures. Face à cette dégradation de la situation, la Commission européenne appelle à une réaction…
Si la crise de la Covid-19 a permis de révéler certains dysfonctionnements, le problème de l’approvisionnement en médicaments n’est pas récent pour autant. En France, depuis 15 ans, les occurrences de pénuries se sont multipliées. Une situation qui est également observée dans le reste de l’Union européenne…
Dans ce contexte, la Commission européenne a proposé une « stratégie pharmaceutique pour l’Europe » comportant plusieurs axes pour limiter les risques de pénuries et, par extension, permettant de garantir la sécurité des patients.
Parmi ces propositions, elle suggère qu’une définition précise de la pénurie de médicaments puisse être établie, ce qui permettrait une meilleure analyse des situations et, par conséquent, des réactions plus adaptées, par exemple la possibilité pour les laboratoires d’avertir les autorités en cas de fragilité de leur approvisionnement.
Il est également suggéré d’établir une liste des médicaments critiques afin d’obliger leurs fabricants à conserver un stock et à adopter un protocole de gestion des pénuries.
Une autre piste majeure évoquée est celle de l’origine des médicaments. Selon la Commission 40 % des médicaments commercialisés au sein de l’Union sont fabriqués dans des pays tiers par des sociétés implantées à 80 % à l’étranger.
Elle recommande donc d’engager une politique d’incitation à la relocalisation des moyens de production pouvant passer par des incitations financières et fiscales, ainsi que des programmes de financement de la recherche.
Source : Actualité de Vie-publique.fr du 9 novembre 2022 : « Union européenne : garantir l’accès aux médicaments »
Approvisionnement en médicaments : la pilule ne passe pas © Copyright WebLex – 2022