Le contrat de construction de maison individuelle (CCMI) est régi par des règles strictes qui concernent, notamment, le déblocage des pénalités de retard. Histoire vécue…
Un couple conclut un contrat de construction de maison individuelle (CCMI) avec un constructeur. Quelques mois après le début du chantier, la maison est réceptionnée avec réserves.
En raison de désordres dénoncés moins d’un an après la réception et du retard pris par le chantier, les clients du constructeur portent l’affaire en justice et demandent à l’assureur du professionnel le paiement d’une provision au titre des pénalités de retard…
« Impossible ! », conteste l’assureur, pour qui les pénalités de retard ont pour terme la livraison de l’ouvrage et non sa réception… même avec réserves !
« Sauf que les réserves ont été levées 234 jours après la date de livraison prévue ! », affirment les particuliers, pour qui cela change tout : les pénalités de retard sont donc dues…
Ce qui n’est pas l’avis du juge, qui rappelle que les pénalités de retard ont bien pour terme la livraison de l’ouvrage et non sa réception, ni la levée des réserves consignées à la réception.
Ici, le couple ayant pu prendre possession (livraison) de sa maison avant l’expiration du délai convenu, il ne peut pas prétendre à l’allocation d’une provision au titre des pénalités de retard.
Source : Arrêt de la Cour de cassation, 3e chambre civile, du 30 novembre 2022, no 21-24008
Contrat de construction de maison individuelle : rappel utile sur les pénalités de retard © Copyright WebLex – 2022