Comme chaque année, la loi de finances s’intéresse de près à la gestion du patrimoine immobilier des particuliers. Au programme pour 2023 : réduction d’impôt Malraux, exonérations d’impôt sur la plus-value immobilière, surtaxe sur certaines plus-values, location meublée, gestion des déficits fonciers et dispositif MaPrimeRénov’.
La réduction d’impôt Malraux s’adresse, toutes conditions par ailleurs remplies, aux personnes qui investissent dans des opérations de restauration immobilière dans certains quartiers strictement définis :
Concernant les deux dernières zones, la loi de finances pour 2023 proroge cet avantage fiscal pour une année supplémentaire, soit jusqu’au 31 décembre 2023.
Exonérations
Une exonération d’impôt sur le revenu (IR) s’applique, sous conditions, aux plus-values réalisées lors de la vente de biens au profit :
Afin de favoriser la création de logements sociaux, cet avantage fiscal est prolongé jusqu’au 31 décembre 2023.
De même, les plus-values résultant de la cession d’un droit de surélévation sont exonérées d’IR, jusqu’au 31 décembre 2024 (et non plus 2022), sous réserve que l’acquéreur s’engage à réaliser et à achever exclusivement des locaux destinés à l’habitation dans un délai de 4 ans à compter de la date de l’acquisition.
Surtaxe pour les biens situés en Corse
Afin de limiter ponctuellement et localement le phénomène de « sur spéculation immobilière », un dispositif de taxation spécifique des plus-values sur les immeubles bâtis peut être instauré en Corse.
Dans ce contexte, le président de l’office foncier de la Corse établi et soumet à l’Assemblée de Corse une proposition de zonage des zones soumises à la sur spéculation immobilière.
Ensuite, après avoi recueilli l’avis des communes concernées et du représentant de l’État en Corse, cette assemblée peut adopter un zonage définitif.
Dans ces zones, elle peut proposer au gouvernement la mise en place d’une majoration de la taxe sur les plus-values de cession d’immeubles autres que les terrains à bâtir.
Pour mémoire, cette « taxe sur les plus-values immobilières » s’applique si la plus-value réalisée est d’un montant supérieur à 50 000 €.
Pour en revenir à la surtaxe applicable en Corse, elle est calculée en appliquant au montant total de la plus-value imposable et pour une durée ne pouvant excéder 22 ans, un barème prédéterminé.
Les personnes qui louent ou sous-louent en meublé une partie de leur résidence principale sont exonérées d’impôt sur le revenu pour les produits de cette location, sous réserve que :
Cet avantage fiscal, initialement applicable jusqu’au 31 décembre 2023, est prolongé jusqu’au 15 juillet 2024.
Pour déterminer le montant des revenus nets fonciers imposables, il faut retrancher des loyers perçus l’ensemble des charges et dépenses qui ont été payées au cours de l’année écoulée (sauf pour les personnes relevant du régime micro foncier). Si les charges sont supérieures aux revenus, un déficit foncier est alors constaté.
Le déficit foncier est imputable sur le revenu global, dans la limite de 10 700 € au maximum, et à raison des seuls déficits qui ne proviennent pas des intérêts d’emprunt. Si le montant du revenu global n’est pas suffisant pour absorber ce déficit (10 700 €), l’excédent est alors imputable sur les revenus globaux des 6 années suivantes.
Précisons que la fraction du déficit qui excède 10 700 €, ainsi que la partie du déficit qui provient des intérêts d’emprunt, ne peuvent s’imputer que sur les revenus fonciers déterminés au cours des 10 années suivantes au maximum.
La 2de loi de finances rectificative pour 2022 rehausse cette limite de 10 700 € à 21 400 € par an au maximum concernant les dépenses de travaux de rénovation énergétique qui permettent à un bien de passer d’une classe énergétique E, F ou G à une classe énergétique A, B, C ou D au plus tard le 31 décembre 2025.
Un décret viendra apporter des précisions à ce sujet.
Cette augmentation temporaire du plafond d’imputation s’applique au titre des dépenses de rénovation énergétique pour lesquelles un devis a été accepté à compter du 5 novembre 2022 et qui sont payées entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2025.
Depuis le 1er janvier 2020, la prime forfaitaire de transition énergétique (dite « MaPrimeRénov’ ») profite aux personnes qui font réaliser des travaux destinés à améliorer la performance énergétique de leurs logements.
Le montant de la prime est fixé forfaitairement par type de dépense éligible, en fonction des ressources du demandeur.
À titre exceptionnel, jusqu’au 31 décembre 2023 (au lieu du 31 décembre 2022), elle peut être distribuée sans conditions de ressources, selon la nature des travaux et dépenses financés.
Source :
2023 : des nouveautés concernant la gestion de votre patrimoine immobilier © Copyright WebLex – 2021