La propriété intellectuelle vient de faire l’objet de 2 précisions très intéressantes : l’une par l’INPI (institut national de la propriété industrielle), qui concerne les salons internationaux, et l’autre par le juge, qui vise les contrefaçons vendues sur les marketplaces…
L’INPI (institut national de la propriété industrielle) vient de faire un rappel des 5 points clés essentiels en matière de propriété intellectuelle qu’une entreprise française qui souhaite exposer spécifiquement sur un salon en Amérique du Nord doit connaître.
À cette étape, il faut s’assurer que vos produits ou services peuvent être exploités sur les territoires des États-Unis et du Canada au regard des droits de marques détenus par des tiers.
Ce sigle signifie que la marque a été délivrée et la date d’enregistrement a été publiée devant l’USPTO (équivalent de l’INPI sur le territoire américain). Un mauvais usage pourrait être considéré comme une fraude aux États-Unis…
Avant de participer à un salon international, il faut définir les informations sensibles, celles qui sont divulgables ou pas. Si aucune demande de brevet n’a été déposée, il vaut mieux garder l’invention secrète. Sa divulgation pourrait détruire la brevetabilité de la solution. Aux États-Unis, un délai de grâce de 12 douze mois pourrait être accordé, mais faites attention car en France, ce délai n’existe pas.
Il faut faire attention aux informations communiquées lors des rendez-vous avec des potentiels partenaires comme des distributeurs, des investisseurs, et des partenaires de R&D.
À ce stade, il faut s’interroger sur l’intérêt de partager des informations. En l’absence de choix, il faut veiller à faire signer des accords de confidentialité à l’interlocuteur et tracer les informations transmises.
Par exemple, si le marché américain est un pays d’intérêt pour votre entreprise, il est possible de bénéficier des effets de l’accord PPH signé en 2021 entre l’INPI et l’USPTO.
Une marketplace est une plateforme Web de vente entre professionnels et particuliers.
Constatant que des contrefaçons de ses produits étaient vendues sur une plateforme de ce genre, une société a engagé une action en justice contre la marketplace.
Cette dernière a dénié toute faute, puisque ce n’est pas elle qui vendait les produits contrefaits… mais un tiers.
« Sauf que la marketplace fait usage de son signe enregistré ! », affirme la société, qui constate que l’utilisateur de la plateforme a l’impression que c’est elle qui commercialise, en son nom et pour son compte, les produits contrefaits.
« C’est vrai », confirme le juge. Puisque la marketplace présente de manière uniforme toutes les annonces sur son site Web, en faisant apparaître son propre logo de distributeur renommé sur les annonces des vendeurs tiers, et qu’elle effectue le stockage et l’expédition des produits contrefaits, sa responsabilité est bien engagée.
Elle doit donc indemniser la société.
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Propriété intellectuelle : 2 précisions à connaître © Copyright WebLex – 2023