Pour améliorer l’accès aux soins en outre-mer, le Gouvernement avait mis en place un dispositif dérogatoire pour permettre à des praticiens diplômés hors Union européenne d’exercer leur métier grâce à une autorisation spécifique. Non seulement ce dispositif temporaire a été prolongé, mais il a également été étendu. Revue de détails.
En principe, les PADHUE (Praticiens à Diplôme Hors Union Européenne), c’est-à-dire les professionnels de santé diplômés dans un état hors de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen, doivent valider un certain nombre d’étapes afin de justifier de leurs connaissances.
Mais face au manque de soignants, le Gouvernement avait mis en place un dispositif temporaire dérogatoire pour permettre aux médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et pharmaciens professionnels diplômés hors de l’Union européenne d’exercer en outre-mer grâce à une autorisation.
Étaient jusqu’ici concernés la Guyane, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Ce dispositif vient d’être prolongé et élargi.
Sont toujours concernés les métiers cités ci-dessus médecins, diplômés dans un état hors de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen et non-inscrits à l’ordre des professions concernées.
Ce régime dérogatoire a été doublement élargi :
La liste des structures pouvant accueillir ces professionnels est également élargie. En plus des établissements de santé publics, des établissements privés d’intérêt collectif, des établissements privés et des centres de santé chargé de dispenser des soins de premier recours et, le cas échéant, de second recours, les PADHUE peuvent travailler dans :
Pour exercer son métier, le praticien doit toujours déposer un dossier de candidature pour obtenir une autorisation d’exercice de la profession, dont la liste des pièces justificatives, disponible ici, n’a pas été modifiée.
Notez que les dates de dépôts de dossier seront indiquées sur le site internet des agences régionales de santé (ARS) compétentes pour le territoire visé et sur celui des services de l’État à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Le dossier doit toujours être envoyé soit par courrier recommandé en 2 exemplaires avec demande d’avis de réception, soit par voie dématérialisée, au directeur général de l’ARS concernée ou au représentant de l’Etat à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Si le dossier est complet, il sera transmis à la commission territoriale d’autorisation d’exercice qui aura 4 mois pour se prononcer. Notez que l’absence de réponse dans ce délai équivaut à un refus.
Outre-mer : une dérogation d’exercice pour les praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE) – © Copyright WebLex