Comme beaucoup de secteurs d’activité, celui de l’industrie n’est pas épargné par les mesures prises dans le cadre des lois de finances votées en fin d’année 2022. Au programme : des dispositions spéciales visant la production et la consommation d’énergie, actualité oblige, mais pas seulement…
Toutes conditions remplies, les entreprises, quel que soit leur régime fiscal, qui exercent une activité industrielle, artisanale, agricole ou commerciale, à condition d’être imposées selon un régime réel d’imposition (ce qui exclut de facto les micro-entreprises soumises au régime micro), peuvent bénéficier du crédit d’impôt recherche (CIR).
Dans ce cadre, il était prévu que les entreprises industrielles du secteur textile-habillement-cuir puissent, sous conditions, bénéficier de cet avantage fiscal (que l’on appelle « crédit d’impôt nouvelle collection »), jusqu’au 31 décembre 2022, au titre de leurs dépenses :
La loi de finances pour 2023 vient prolonger cet avantage fiscal jusqu’au 31 décembre 2024.
À la liste des activités exonérées de TGAP (taxe générale sur les activités polluantes), il faut maintenant ajouter la réception, dans une installation de stockage, de déchets dangereux de résidus issus du traitement de déchets, dès lors que l’ensemble des conditions suivantes sont réunies :
Au titre du 1er exercice ouvert à compter du 1er janvier 2022, il est mis en place une contribution temporaire de solidarité due par les entreprises exploitant une activité économique relevant des secteurs du pétrole brut, du gaz naturel, du charbon et du raffinage.
Les tarifs de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité sont aménagés avec l’instauration d’une « taxe communale sur la consommation finale d’électricité ».
Une nouvelle contribution, appelée « contribution sur la rente inframarginale de la production d’électricité », est mise en place en 2023, qui vise spécifiquement l’exploitant d’une installation de production d’électricité.
À titre dérogatoire, du 1er janvier 2023 au 30 juin 2023, les tarifs réglementés de vente de gaz naturel fournis par Engie sont fixés à leur niveau en vigueur au 31 octobre 2021, toutes taxes comprises, majoré de 15 %. Ces tarifs sont fixés par arrêté. De même, le niveau à respecter peut être modifié par arrêté.
Les pertes de recettes correspondantes seront supportées par l’Etat, sous conditions et dans certaines limites.
Actuellement, pour le calcul de l’accise sur les énergies, il est possible d’appliquer des tarifs réduits pour la consommation énergétique des installations intensives en énergie soumises au système d’échange de quotas de gaz à effet de serre ou dont les activités en relèvent.
À compter du 1er janvier 2023, les produits taxables en tant que combustible et consommés pour les besoins de l’installation qui répond aux conditions cumulatives suivantes relèvent d’un tarif réduit de l’accise :
Par ailleurs, les charbons consommés pour les besoins de la valorisation de la biomasse dans certaines installations bénéficient d’un tarif réduit de l’accise sur les énergies, pour autant que les conditions suivantes sont respectées :
Il est désormais prévu que ce tarif réduit s’applique aux charbons consommés avant le 31 décembre 2026.
L’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) s’applique notamment aux installations de production d’électricité d’origine géothermique dont la puissance électrique installée est supérieure ou égale à 12 mégawatts.
Elle est due chaque année par l’exploitant de l’installation de production d’électricité au 1er janvier de l’année d’imposition.
Le montant de l’IFER est établi en fonction de la puissance installée dans chaque installation.
Jusqu’à présent, il était égal à 20,42 € par kilowatt de puissance installée au 1er janvier de l’année d’imposition. Ce montant est porté à 24 € par kilowatt de puissance installée.
Pour mémoire, les produits du tabac susceptibles d’être fumés, mâchés ou prisés, sont soumis à taxation (on parle « d’accise sur le tabac »).
À compter du 1er mars 2023, s’ajoutent à la liste les produits du tabac susceptibles d’être inhalés après avoir été chauffés.
À compter du 1er janvier 2024, l’agence nationale chargée de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail aura pour mission la mise en œuvre du système de toxicovigilance et des autres systèmes de vigilance sur les produits cosmétiques et les produits de tatouage.
À compter du 1er janvier 2024 toujours, l’ouverture et l’exploitation de tout établissement de fabrication ou de conditionnement, même à titre accessoire, de produits cosmétiques et de produits de tatouage, de même que l’extension de l’activité d’un établissement à de telles opérations, seront subordonnées à une déclaration auprès de l’autorité administrative chargée de la concurrence et de la consommation.
Par principe, les assurés peuvent obtenir, sur demande sous conditions, une indemnisation en réparation des maladies causées par des pesticides faisant ou ayant fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché en France.
Il faut savoir que la liste des personnes pouvant obtenir cette indemnisation est complétée des ayants droit des enfants atteints d’une pathologie résultant directement de leur exposition prénatale du fait de l’exposition professionnelle de l’un ou l’autre de leurs parents à ces mêmes pesticides.
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2023 : du nouveau pour le secteur industriel © Copyright WebLex – 2023