Suite à un contrôle fiscal, l’administration réclame à une société le paiement d’un supplément de cotisation foncière des entreprises (CFE). Pourquoi ? Parce qu’elle n’est pas d’accord sur la date de reprise de l’exploitation déclarée par le nouvel exploitant… Qu’en pense le juge ?
Une société reprend l’exploitation d’un fonds de commerce d’abattage de porcs, de découpe et d’expédition de viande de porc en octobre d’une année, à la suite de la signature d’une convention d’occupation temporaire.
En mai de l’année suivante, l’acte de cession du fonds est définitivement signé
Quelques temps plus tard, à l’issue d’un contrôle fiscal, l’administration remet en cause la date prise en compte pour calculer la cotisation foncière des entreprises (CFE) due par le repreneur.
« Mai ! », s’exclame la société pour qui la date à retenir est la date de signature de l’acte d’acquisition de son fonds de commerce. « Octobre ! », rétorque l’administration qui constate qu’à cette date, la société occupait et utilisait déjà les locaux pour son activité… comme en témoigne d’ailleurs la convention d’occupation temporaire signée par elle…
Ce que confirme le juge : la date à prendre en compte est la date à laquelle la société a effectivement disposé des locaux (ici octobre de l’année N) et non la date de leur acquisition (ici en mai N+1).
Source : Arrêt du Conseil d’État du 30 septembre 2022, n° 451948
Cotisation foncière des entreprises : quid du changement d’exploitant ? © Copyright WebLex – 2022