Un dispositif expérimental de dispense de charges a été créé au profit des particuliers qui recourent à certaines activités de services à la personne. Ce dispositif vient d’être précisé et on connaît notamment sa zone d’expérimentation…
Les contours de l’expérimentation sont précisés !
A titre expérimental, un dispositif de dispense de charges est mis en place au profit des personnes qui recourent, par voie d’emploi direct ou via une entreprise ou association de services à la personne, aux prestations :
- d’assistance aux personnes âgées, aux personnes handicapées ou aux autres personnes qui ont besoin d’une aide personnelle à domicile ou favorisant leur maintien à domicile ;
- de services aux personnes à leur domicile, relatifs aux tâches ménagères ou familiales.
Cette expérimentation se déroulera dans les départements de Paris et du Nord.
Ainsi, les personnes concernées peuvent adhérer à ce dispositif les dispensant de faire l’avance d’une part de leurs charges directes couverte par les aides auxquelles elles sont éligibles, pour des périodes d’activité comprises entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021.
Ce dispositif tient compte des aides et prestations sociales suivantes :
- la prestation spécifique dépendance (PSD) ;
- la prestation de compensation du handicap (PCH) ;
- une aide spécifique, prise en compte dans la double limite de 50 % des dépenses effectivement supportées éligibles au crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile et d’un plafond annuel fixé :
- ○ à 6 000 € pour les prestations réalisées et payées entre le 1er septembre 2020 et le 31 décembre 2020,
- ○ à 7 200 € pour les prestations réalisées et payées en 2021.
Peuvent bénéficier de ce dispositif :
- les particuliers employeurs qui embauchent directement une aide à domicile, même via un organisme qui se chargera des formalités administratives, déclarations sociales et fiscales liées à l’emploi de l’aide à domicile dès lors que ces particuliers employeurs procèdent eux-mêmes au versement des cotisations et contributions sociales dues au titre de l’emploi des salariés concernés, qui ont été sélectionnés par le président du conseil départemental du Nord et par le Maire de Paris ou par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (l’Acoss) ;
- les particuliers recourant à une entreprise ou une association de services à la personne sélectionnée par l’Acoss.
Les mandataires ou prestataires de services qui souhaitent être retenus par l’Acoss pour l’application du dispositif doivent respecter les conditions suivantes :
- disposer d’un agrément en cours de validité, avoir déclaré leur activité à l’autorité administrative ou disposer d’une autorisation en cours de validité pour exercer les activités suivantes, à l’exclusion des actes médicaux à moins qu’ils ne soient exécutés en application de la réglementation permettant certains professionnels à effectuer des aspirations endo-trachéales :
- ○ d’assistance dans les actes quotidiens de la vie ou l’aide à l’insertion sociale des personnes âgées et personnes handicapées ou atteintes de pathologies chroniques qui ont besoin de telles prestations à leur domicile,
- ○ d’aide personnelle à domicile aux familles fragilisées ;
- respecter leurs obligations de déclaration et de paiement en matière de cotisations et contributions sociales.
Notez qu’ils ne seront que 8 prestataires ou mandataires sélectionnés. Ils devront conclure une convention avec l’Acoss et transmettre à cette dernière la liste des personnes qui ont recours à leurs services et qui sont volontaires pour adhérer au dispositif.
Source : Décret n° 2020-1352 du 5 novembre 2020 relatif à l’expérimentation prévue à l’article 20 de la loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale pour 2020